COMME TU M’AIMES
Tu sais je t'aime, et même j'aime
Comme tu m'aimes, et même
Si c’est d’un amour malhabile
Si les mots te sont difficiles
Mais parfois t'échappe un soupir
Un regard qui semble me dire :
« Tu sais depuis que tu es là
Je me sens un peu mieux, déjà
Depuis que tu es là, je respire
Mieux »
Tu sais je t'aime, et même j'aime
Comme tu m'aimes, et même
Si c’est d’un amour silencieux
Si l’émotion te gêne un peu
Si tu ne sais pas les mots tendres
S’il faut parfois pour les entendre
Savoir lire entre tes lignes
Savoir interpréter les signes
S’il faut chercher à te comprendre
Un peu
Tu sais je t'aime, et même j'aime
Comme tu m'aimes, et même
Si c’est de ces amours sereines
De celles qu’on n’entend qu’à peine
Plus fort qu’un battement de cils
Si c’est de ces amours subtiles
Si doux qu’un battement de cœur
Sans sa fanfare et sans ses fleurs
Que l’on effleure bien tranquille
Par jeu
Tu sais je t'aime, et même j'aime
Comme tu m'aimes, et même
Si c’est d’un amour maladroit
Qui ne sait pas ce qu’il fait là
Et qui ne sait pas s’exprimer
Qui ne sait que me regarder
En espérant que je devine
Que sous ses façons byzantines
Il est un trésor, là, caché
Dans un sourire, dans un regard
Entre ces mots de tous les jours
Entre ces phrases dérisoires
Mille méandres, mille détours
Entre eux je peux t'entendre dire :
« Tu sais depuis que tu es là
Je me sens un peu mieux, déjà
Depuis que tu es là, je respire
Mieux »